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LE SPHENE DE MADAGASCAR

Propriétés cristallographiques du Sphène : Monoclinique.
   Ca Ti (O ISiO4)
  Dureté 5 - 5.5 
  Densité 3.52 à 3.54
  Indice de Réfraction : 1.885 - 2.050
  Bi-réfringence: 0.105 à 0.135
  Dispersion: 0.051
Couleurs : Jaune, verdâtre-jaune, bun-orange, vert (chrome)
Propriétés chimiques: Silicate de Titane et de Calcium 
   comprend souvent (Nb, Cr, F, Na, Fe, Mn, Sn, V or Yt).       
 Gisements: Dans les pegmatites (Madagascar). Roches intrusives et métamorphiques.

<<< Sphène chromifère de 15,30 carats.
La biréfringence du sphène est double de celle du zircon, ce qui
facilite son identification. Cette pierre montre un feu
exceptionnellement élevé. Contrairement au zircon de même
couleur, elle est distinctement dichroïque. Son indice de réfraction
se situe au-delà de l'échelle du réfractomètre.
Dans ce silicate de calcium et de titane, des terres rares remplacent le calcium jusqu'à 14 %, l'aluminium, le
fer et le chrome peuvent être aussi présents.

A Madagascar, on rencontre le sphène
de qualité gemme au Nord-Est, et au
centre-Nord-Ouest.
Des minéraux bruns et opaques se
trouvent associés à la scapolite dans le
Sud-Est.
Spécimen de Sphènes associés
à des scapolites. (Sud-Est.) >>
Groupe de Daraina. Géologie régionale et métamorphisme.
Dès la première reconnaissance géologique effectuée à Madagascar, on signalait dans l'extrême nord de l'île un groupe 
de faciès porphyriques ou schisteux caractérisés par l'abondance de l'épidote et des amphiboles. A. Lacroix (1922), 
auquel des échantillons avaient été fournis, y observait tantôt des structures porphyriques avec des plagioclases 
automorphes ou leurs reliques, tantôt des structures schisteuses communes granolépidoblastiques. Ces remarques 
d'ordre structural et quelques analyses chimiques, le conduisirent à attribuer ces faciès au métamorphisme d'anciennes 
roches éruptives basiques, la transformation ayant pu entraîner quelques modifications chimiques. L'hypothèse d'une 
"série volcanique ancienne" se trouvait des lors formulée avec ses arguments majeurs. Des levers consécutifs dans les 
années cinquante apportaient une bonne description pétrographique des principaux faciès. On distinguait alors trois 
unités géologiques bien distinctes au milieu du socle cristallin du Nord de l'île:
- série de Mangily à l'est R. Dormois 1949
- série de Daraina au Nord R. Dormais 1949
- complexe de Milanoa au Sud P. Brenon 1950

<<< Couleur typique d'un sphène du Nord de Madagascar. 26.64 cts.
Lithologie et  pétrographie sommaires:
La série de Daraina comporte des roches acides et des roches intermédiaires ou basiques, généralement schisteuses. Le
faciès acide le plus répandu est un schiste feldspathique à séricite souvent pyriqeux. La présence de petites amygdales
feldspathyques orientées emballées dans une trame finement schistuese où prédomine la séricite évoque tant à l'œil nu 
qu'au microscope la structure de certaines mylonites. On note également des bancs de microgranites à grands 
orthoclases automorphes qui constituent vraisemblablement des reliques des formations originelles, roches volcaniques 
ou éruptives acides.
Les faciès basiques ou intermédiaires, de texture et composition très variées, renferment tous une forte proportion 
d'amphybole et d'épidote, à l'exception de quelques variétés chloriteuses. Tous les intermédiaires sont représentés 
entre des textures porphyriques, orientées ou non, à grands plagioclases automorphes et des textures granoblastiques 
ou lépidoblastiques homogènes.

Cristaux typiques de sphène à dessus 
biseauté.      >>>
Le terme sphên, "coin à fendre" fait 
allusion à la forme des cristaux, alors
que le mot "titanite" fait allusion à
sa composition chimique.
Les cristaux, généralement bien formés,
présentent des faciès variés, parfois aplatis en
toit double de maison (cas typique des roches
intrusives et métamorphiques), parfois allongés et 
maclés par pénétration avec un aspect de
gouttière (cas typique des sphènes des fentes
alpines).
On peut trouver de gros cristaux dans les
pegmatites.
Le système monoclinique dans lequel se développe le sphène, possède trois axes cristallographiques de longueurs
inégales, dont deux s'entrecoupent sous un angle oblique, le troisième étant perpendiculaire au plan des deux autres.
Les cristaux monocliniques sont biaxes.
Métamorphisme des roches éruptives basiques.
Le groupe de Daraina constitue un remarquable exemple d'un système éruptif précambrien comportant des termes 
variés, métamorphisés sous des conditions de moyenne intensité métamorphiques. 
Le groupe de Daraina se singularise également par une minéralisation cuprifère notable qui a fait l'objet de recherches
en 1954. Il s'est avéré qu'on ne peux dissocier les activités métallogéniques des processus méthamorphiques. Dans la
zone cuprifère elle-même, sur la vallée de l'Antsahandrevo, la minéralisation la plus importante, (lentille de chalcosine
massive d'Androtsara-Matsaborivaky) se trouve à l'intérieur d'une loupe doléritique de quelques mètres de puissance,
affleurant au flanc d'une colline entre des gneiss amphiboliques et des épidotes.

Formation exceptionnelle de cristaux
de sphène chromifère dans leur
gangue.  (Collection personnelle.)
(Cette pièce de collection pèse 1290 grams.)
©  Image A. Darbellay

Métamorphisme des roches éruptives basiques. (Suite)
Le chromophore bleu-vert sous le microscope, qui caractérise la plupart des amphiboles de ce complexe, ne
s'accompagne pas de propriétés optiques nettement différentes de celles des hornblendes communes. On notera
que la réfringence et la bi-réfringence de cette amphibole bleu-vert sont particulièrement faibles. Ces caractères les
rapprochant des hornblendes sodiques du groupe des cataphorites, les géologues français on eu recours à l'analyse
chimique pour préciser la composition de cette amphibole. D'après la composition ionique rapportée à 96 (4x24)
oxygènes, l'amphibole peut être considérée comme un mélange des trois suivantes variétés définies par Winchell :
Tschermakite ferrifère, Edénite, et un élément chimique de la famille des édénites. Les impuretés possibles sont
l'épidote et le sphène qui pourraient être restée en inclusion à l'intérieur des grains d'amphibole. Notons que la
présence de sphène est susceptible de modifier sensiblement les chiffres relatifs au titane. La couleur bleu-vert de
l'amphibole en lame mince serait due à la proportion élevée de fer ferrique et non pas à la teneur en soude démentie
par l'analyse.
Gisement de sphène au Nord de Madagascar.  ©  Image J. Darbellay
C'est à une profondeur modeste que les pierres sont généralement extraites.

Sphène chromifère 9.92 cts.

Le sphène est très apprécié des collectionneurs pour son aspect remarquable.
( Dispersion plus forte que celle du diamant, polychroïsme fort, biréfringence élevée. )
8.71 cts 6.72 cts. 4,16 cts 18.74 cts, Andoariana 10,14 cts
Sphène orange-brun. Sphène tirant sur le  Couleur typique du (Centre Nord-Ouest.) Sphène chromifère.
jaune. sphène du Nord. Rare

Sphène géant de 51,57 carats

Sphènes / Catalogue Visuel / Safari
Références Géologiques: A. Lacroix, P. Brenon, R.Dormois, H.Bessairies, 
                                     H. de la Roche, A Poldervaart. Votre guide dans GGGems
Textes et images :
A. Darbellay
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